Jusqu'à quand devront-ils attendre ?

C'est une chose merveilleuse de se dépasser, mais c'en est une autre encore plus belle de se dépasser pour les autres. Le salut n'est pas seulement pour nous, mais aussi "pour tous ceux qui sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les appellera." Actes 2.39.

Il y a donc des brebis, qui ne sont pas encore dans l'enclos, mais qui attendent la main qui viendra les libérer du joug du voleur; et les conduire dans la bergerie du Seigneur.  Elles sont conscientes de leur emprisonnement: dans la drogue, le sexe, les convoitises...elles sont conscientes de leur destruction...mais elles ne peuvent pas se sauver d'elles-mêmes. De la même manière que nous avons été sauvés, elles ont elles aussi besoin d'être sauvées.

Israël a été longtemps en captivité. Israël ne désirait-il pas être libéré? Bien sûr que si. Israël n'était-il pas conscient que sa destinée restait prisonnière tant qu'il était esclave en Egypte? Bien sûr que si. Israël pleurait, Israël soupirait, Israël criait...sa souffrance...à Dieu, jour après jour...Que manquait-il? Il manquait certes le temps divin, mais surtout...il manquait Moïse. La capacité divine, encapsulée en une personne, qui pourrait agir, et parler, de la part de Dieu. Quelqu'un qui serait libérateur, pour le peuple. ["Ce Moïse, qu'ils avaient renié, en disant: Qui t'a établi chef et juge? C'est lui que Dieu envoya comme chef et comme libérateur avec l'aide de l'ange qui lui était apparu dans le buisson." Actes 7.31] La promesse était là, tes temps étaient accomplis, et à l'appel du "Moïse, Moïse..." devant le buisson ardent, il a fallu que Moïse réponde: "Me voici!"

Moïse aurait pu fuir, Moïse aurait pu se justifier en disant que ceci ne correspondait pas à son premier choix, ni à ses compétences...Il aurait pu s'arrêter à dire que l'Egypte lui faisait peur, qu'il était impuissant...Non, Moïse a répondu à l'appel. Même si la captivité du peuple était une captivité spirituelle avant d'être physique, ce n'est pas un ange que le peuple a vu venir à eux. Ce ne sont pas des éclairs ou des coups de tonnerre. Ce n'est pas une voix du ciel qu'ils ont entendu premièrement...C'est Moïse, leur frère, partageant leurs douleurs, ému pour eux de compassion... mais surtout revêtu du bâton divin et enveloppé de la puissance et du commandement divin.

Israël attendait, gémissait...depuis quarante ans...et un jour [de la part de Dieu], Moïse vint à eux. Beaucoup d'âmes autour de toi aussi attendent, pleurent, gémissent. Combien de temps devront-ils encore attendre, et porteront-ils leur fardeau, alors que "les temps sont accomplis", et que Christ leur soit annoncé ? 

Moïse a commencé dans un désert. Moïse a été vidé, afin d'être renouvelé, dans son intelligence, et rempli, de la capacité de Dieu. Moïse avait toujours voulu libérer son peuple, mais il avait besoin de le faire sous la conduite et la dépendance à Dieu. La chair ne pouvait pas sauver Israël de la main de fer de Pharaon. C'est dans le désert que Moïse a été brisé, façonné, renouvelé, revêtu.
Jésus aussi, libérateur, comme Moïse, commence dans un désert. Un désert où il est éprouvé, mais aussi un désert au bout duquel il sort revêtu, pour rendre ministère, à ceux qui, comme au temps d'Israël attendaient...un libérateur...Jésus, comme Moïse, ne vient pas sous l'appui du bras de la chair. Jésus vient par l'Esprit, et rendre ministère par l'Esprit, afin que TOUTE la gloire soit au Père, et que TOUTE la puissance du Père soit visible. 

Israël attendait...Le peuple à l'époque de Jésus, attendait. Ils ont tous les deux vu venir vers eux, un libérateur...non avec une capacité humaine, mais avec la puissance de l'Esprit...afin que leur foi se fonde non pas sur la capacité de l'homme, mais uniquement sur la puissance de l'Esprit. La création aussi, attend avec un ardent désir, la révélation des Fils de Dieu. Tes amis, tes proches, tes collègues, tes parents...et beaucoup d'âmes autour de toi soupirent, gémissent, crient...Ils attendent, ils soupirent, ils pleurent...et cherchent intensément un libérateur. Jusqu'à quand devront-ils attendre?