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In Christ Our Hope

Marcher avec Jésus: Regarder dans la bonne direction!

Plusieurs de ceux qui nous ont précédés sur le chemin de la foi, notamment par le cas de l'exemple de Marthe et Marie, expriment bien le principe de l'action et de la direction. Le Seigneur accorde plus d'importance au fait que nous marchions dans la bonne direction qu'au fait que nous marchions tout simplement. Si nous ne marchons pas dans la bonne direction, nous pouvons très facilement avoir l'illusion de progresser alors qu'en fait nous demeurons statiques. Puisque nos pas sont guidés par notre regard, marcher dans la bonne direction implique donc de regarder dans la bonne direction.
 

Regarder dans la bonne direction c'est ne pas regarder en arrière...
"La femme de Loth regarda derrière elle et fut changée en une statue de sel." Genèse 19.26

Dieu avait promis de libérer Israël, pour le conduire en terre promise. Le peuple a donc pris le chemin de la terre promise, laissant l'Egypte derrière lui. Alors qu'ils ont traversé les eaux avec des colonnes à droite et à gauche, Israël avançait chaque pas après l'autre, et ne regardait pas en arrière. Ce n'est qu'ensuite que les eaux se sont refermées sur ce qu'il restait des quelques Egyptiens qu'ils se sont retournés, et que ce qu'il restait de l'Egypte est parti en poussière.
Marcher dans la bonne direction implique de comprendre que notre passé a été englouti par la puissance de Jésus, que nous sommes libres, et que nous n'avons plus rien à faire avec le péché et le monde. Ceci revient à marcher sans regarder derrière soi, et comprendre dans son coeur que "le Seigneur est devant moi, et le monde derrière moi." Si nous marchons à reculons, nous ne pourrons qu'avancer avec une lourdeur monumentale; ou alors les distractions de Sodome, à l'exemple de la femme de Loth, viendront pétrifier notre relation avec Dieu et nous vider de toute  vitalité spirituelle.
La séparation de notre vie avec le passé a été faite une fois pour toutes à partir du moment où nous avons été baptisés en Jésus, car notre passé a été enselevi, une fois pour toutes et afin que nous marchions en nouveauté de vie, dans une nouvelle direction.

 

Regarder dans la bonne direction, ce n'est pas non plus se regarder soi-même.

Marcher avec Jésus: Regarder dans la bonne direction!

Bon nombre d'activités que nous faisons, si nous sommes sincères avec nous-mêmes nous le remarquerons, sont encore faites avec un regard sur nous-mêmes. Ceci signifie que la finalité de ce que nous faisons ce n'est pas le Seigneur ou les autres, mais nous-mêmes!
Nous parlons de la parole du Seigneur en pensant au regard que l'on aura sur nous. Nous servons en pensant au regard que les autres auront sur nous à partir du moment où l'on sert. Nous écrivons des partages en nous demandant ce que nos lecteurs penseront de nous après avoir lu ces partages. C'est "moi", "moi" et encore "moi"!
Loin de servir le Seigneur, nous nous servons du Seigneur et nous nous servons nous-mêmes, et loin d'avoir les regards fixés sur Lui, notre regard est en fait fixé sur nous-mêmes. Celui qui ne connaît pas Dieu a un regard fixé sur lui-même en ce qu'il ne pense qu'à ses intérêts égoïstes et vit loin de la foi pour satisfaire les désirs de sa chair. Toutefois celui qui est dans la maison de Dieu peut tout aussi être motivé par les mêmes intérêts égoïstes à la seule différence qu'ils sont plus "spirituels" et moins extériorisés. Malheureusement le fond reste le même si ce n'est que c'est simplement la forme qui change, et si personne ne tire d'ailleurs la sonnette d'alarme, nous sombrons tranquillement dans une haute opinion de nous-mêmes, et dans l'auto-contemplation.

A côté de l'auto-contemplation de soi se trouve un autre extrême qui est l'auto-condamnation de soi. Ici encore on pleure soi disant parce qu'on a attristé le Seigneur par ses fautes, mais aucun regard n'est fixé sur le Christ. Si notre regard est fixé sur nous-mêmes, il ne peut pas non plus être fixé sur le Christ. Celui qui culpabilise, loin de regarder au Seigneur, se regarde simplement Lui-même. S'il regardait au Seigneur, combien ô rapidement il serait pardonné! Mais il regarde simplement à lui-même, dramatise sur ses erreurs, et finit écrasé parleur poids.


De manière générale, il y a ici deux extrêmes. Le premier ignore ses fautes, le second les fixe. Celui qui ne connaît pas le Seigneur peut très bien choisir de vivre dans l'illusion de ne pas considérer ses fautes. Ainsi bien qu'il ait de mauvaises pensées et commette de mauvaises actions, il peut très bien choisir de ne pas les regarder. Dans ce cas, il vit simplement dans une illusion, car il choisit de ne pas considérer son coeur tel que celui-ci est réellement. Il vit dans l'illusion et se ment à lui-même. Par conséquent aucun regard n'est fixé sur la croix. L'incroyant peut également considérer ses fautes et s'auto-condamner lui-même pour ses manquements. Mais ici encore, aucun regard n'est fixé sur la croix. Ce n'est pas une tristesse selon Dieu, mais la tristesse d'un homme qui ne fait que s'apitoyer sur ses écarts de conduite.

Celui qui marche avec le Seigneur peut lui aussi tomber dans ces deux extrêmes. Le premier, qui est en fait une illusion, consiste à dire que nous ne devons plus considérer les péchés que nous faisons, car soi-disant Jésus a déjà payé pour ces péchés... Le second extrême se présente comme une tristesse due au fait qu'on a désobéi à Dieu, mais avec du recul ce n'est qu'un apitoiement sur soi. Bien qu'évoquant le fait que nous avons désobéi à Dieu, nos regards restent fixés sur nous-mêmes. Ici aussi, il n'y a aucun regard fixé sur la croix. Tant que la culpabilité reste et même si on se trompe en disant: "J'ai attristé Dieu!" l'on n'est en fin de compte qu'en train de regarder à soi-même. Tant que la tristesse que nous avons ne nous pousse pas à la repentance, ceci signifie que notre regard est encore fixé sur nous-mêmes, hommes que nous sommes. N'oublions pas ce que précise l'Ecriture: "En effet, la tristesse selon Dieu produit une repentance ... tandis que la tristesse du monde produit la mort." 2 Corinthiens 7.10

L'attitude juste se trouve entre ces deux extrêmes. Le regard que nous posons sur nous-mêmes doit durer suffisamment longtemps pour que nous considérions nos fautes (et que nous ne soyions pas dans une illusion et un mensonge), et ce regard doit en même temps être suffisamment bref pour que nous ne soyons pas dans l'auto-condamnation. L'on ne peut donner ici une durée qui serait valable pour tous, c'est simplement spirituellement que chacun en juge. Lorsque nous avons considéré nos fautes selon Dieu mais non selon nous-mêmes, nous devons aussitôt tourner nos regards vers la croix. Nous avons dans l'Ecriture une belle illustration de ce principe:

"Les Israélites quittèrent la montagne de Hor par la route de la mer des Roseaux pour contourner le pays d'Edom. En cours de route, le peuple se découragea. Ils se mirent à parler contre Dieu et contre Moïse en disant : Pourquoi nous avez-vous fait sortir d'Égypte pour nous faire mourir dans le désert ? Car il n'y a ni pain ni eau, et nous sommes dégoûtés de cette nourriture de misère !
Alors l'Éternel envoya contre le peuple des serpents venimeux qui les mordirent, et il mourut beaucoup de gens d'Israël. Le peuple vint trouver Moïse en disant : Nous avons péché lorsque nous avons parlé contre l'Éternel et contre toi. Maintenant, veuille implorer l'Éternel pour qu'il nous débarrasse de ces serpents ! Moïse pria donc pour le peuple. L'Éternel lui répondit : Fais-toi un serpent en métal et fixe-le en haut d'une perche. Celui qui aura été mordu et qui fixera son regard sur ce serpent aura la vie sauve.

Moïse façonna un serpent de bronze et le fixa au haut d'une perche. Dès lors, si quelqu'un était mordu par un serpent, et qu'il levait les yeux vers le serpent de bronze, il avait la vie sauve." Nombres 21.4-9


Le peuple d'Israël a péché et s'est détourné de l'Eternel. Tant qu'ils n'avaient pas encore reconnu leur faute, il n'y avait pas de serpent de bronze. Mais dès lors qu'ils l'ont reconnue, le serpent de bronze apparaît. Le serpent de bronze qui donne la vie aux coeurs guéris est une image de la croix où le Fils de Dieu meurt pour le pardon des péchés de l'humanité.1
Israël a reconnu ses fautes, mais il aurait très bien pu le faire et ne pas ensuite regarder au serpent de bronze. Sa douleur aurait simplement continué, et il n'aurait pas connu la libération. A partir du moment où nous reconnaissons nos fautes (et que nous sortons de toute illusion) nous devons aussitôt regarder dans la direction de la croix, et détourner complètement notre regard de nous-mêmes. On ne peut se regarder et regarder à la croix au même instant! Et c'est lorsque nous avons le regard ainsi tourné vers la croix, que nous avons le pardon du Seigneur.

Que faire de façon pratique pour regarder dans la bonne direction? Il ne s'agit pas se demander à chaque instant si nous sommes en train de nous regarder, car en faisant cela, on se regarde nécessairement. Il s'agit de se demander à chaque instant si nous regardons au Seigneur; et si celui-ci nous montre un point à corriger, nous devons le considérer sans le minimiser ni le dramatiser. Lorsque nous l'avons compris dans nos coeurs, nous devons tourner nos regards à nouveau vers Jésus notre Sauveur, guide et berger. C'est en appliquant continuellement ce principe que nous pourrons toujours regarder dans la bonne direction, et que le "JE" du regard porté sur nous-mêmes s'effacera et sera simplement remplacé par "LUI" du regard porté vers Jésus. C'est non en nous contemplant que nous grandissons, mais en Le contemplant, Lui.

"Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit." 2 Corinthiens 3.18

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1 Lire Jean 3.14-15

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