L'Eglise des premiers jours (2/7): Croire que Dieu est là

Le message précédent avait pour but d’amener chacun à se poser cette question : « Suis-je léger devant le péché ? » mais aussi : « Suis-je sur la défensive lorsqu’un tiers me reprend par rapport à ma conduite? » La marche dans la sainteté est simplement le résultat du fait que Dieu marche au milieu de son peuple, avec lui et en lui. Si Dieu est là, alors chaque croyant doit ôter ses sandales parce qu’il se tient en terre sainte. C’est l’ignorance de cette vérité - que nos pères avaient pourtant assimilée qui nous amène à tolérer le péché - et bien plus. Voici quelle est cette vérité : La première Eglise croyait que Dieu était au milieu d'eux et elle s'attendait à Dieu.  

Le fait de croire que Dieu est présent au milieu de nous impacte notre foi à deux aspects : notre disposition et nos actions.

1. Croire que « Dieu est là » impacte notre disposition de cœur à l’écoute de Sa Parole.

Beaucoup de croyants aujourd’hui lorsqu’ils se rassemblent pour écouter la parole de Dieu pensent bien à leur édification et à la connaissance du sujet de celui qui parlera ; seulement ils oublient un détail des plus importants : « Qui parle ? »  Est-ce Dieu ou est-ce un homme ? Lorsque vous vous retrouvez au milieu de vos frères et que l’un d’entre eux veut prendre la parole, êtes-vous à l’écoute comme si c’était Dieu lui-même qui vous parlait ? Il n’y a plus de transformation dans le cœur de plusieurs car ils écoutent les paroles comme celles d’un homme et non celles de Dieu. Ils considèrent uniquement qu’une voix leur a parlé depuis la terre, sans disposer leur cœur à la voix qui leur parle avec autorité du haut des cieux. La parole de Dieu tombe sur des cœurs fermés, qui après la prédication retournent à leurs vomissures.

C’est pourtant Dieu qui parle par Sa parole (logique), et non un homme. Nous avons vu tellement de personnes s'élever en faux pour le Seigneur que nous nous plaçons systématiquement en opposition et en méfiance contre tout ce qui pourrait nous être dit. Agir ainsi c’est prendre les choses à l’ extrême. Le fait que nous éprouvions la parole reçue d’un tiers ne nous dispense pas de nous tenir dans l'assemblée des croyants avec le désir ardent d'entendre Dieu lui-même nous parler par nos semblables. Beaucoup écoutent simplement un homme car ils disent: « Il a bien prêché. Il a bien partagé. » Combien peuvent encore dire: « Dieu m'a touché. Dieu m'a délivré. Dieu m'a enseigné. Dieu m’a repris » ?  Si les croyants viennent écouter un homme, un homme leur parlera. S'ils viennent écouter Dieu, Dieu leur parlera. Le message pourra être le même, mais la terre qui le recevra sera différente et par conséquent les fruits le seront aussi. Les croyants qui se rassemblaient dans la chambre haute ne venaient pas écouter Pierre exposer ses dernières trouvailles. Ils venaient parce que Dieu était là. C'est quelque chose de très simple, mais qui faisait pourtant toute la différence.

2. Croire que « Dieu est là » impacte nos actions suite à Sa parole.

La première Eglise croyait que Dieu marchait au milieu d’eux, comme Jésus se tient lui-même au milieu des sept chandeliers qui représentent les sept Eglises. C’est pourquoi leurs actions étaient imprégnées de cette foi, et ils portaient du fruit en abondance.

Il est dit qu’à la pentecôte lorsque Pierre annonça l'évangile, plus de 3000 personnes se convertirent. S'il fallait que la question soit posée aujourd'hui a des croyants: "Crois-tu que tu peux parler de Dieu et 3000 personnes se convertissent?" Beaucoup vont répondre: « Euh...Bof c'était les premiers chrétiens. Maintenant les choses ont changé. »

Dans son ouvrage The man God uses, Oswald Smith écrit: “The Man God uses is the man of Faith, who expects results.” Littéralement, l’homme que Dieu utilise est celui qui a foi en des résultats. Spurgeon demanda à un jeune prédicateur en proie au découragement: « T’attends-tu à des résultats à chaque fois que tu prêches la parole de Dieu ? »  Cet homme répondit: « Pas nécessairement. » Spurgeon lui répondit alors: « C'est justement pour cette raison que tu n'obtiens aucun résultat. »

Dieu agit à la mesure de notre foi. Christ énonce ce merveilleux principe lorsqu'il parle de la foi qui déplace les montagnes ou encore lorsqu'il dit à Marthe: « Ne t'ai-je pas dit que si tu crois tu verras la gloire de Dieu? » Jean 11.40 Nous portons du fruit à la mesure de ce que nous croyons Dieu capable de faire. Si nous croyons que devant des pensées impures ou des problèmes financiers nous sommes vaincus, nous demeurerons vaincus. Si nous ne pensons pas que nous pouvons parler et Dieu touche des âmes, nous demeurerons improductifs. Comprenons bien qu'il ne s'agit pas de nous, mais de Dieu. La première Eglise croyait que Dieu était au milieu d'eux et qu'il soutenait toute chose. Avant même de parler d'obéissance à Dieu, ils avaient foi en Dieu. C'est pourquoi l’apôtre Paul peut dire: « Nous faisons donc fonction d'ambassadeurs au nom du Christ, comme si Dieu adressait par nous cette invitation aux hommes : “C'est au nom du Christ que nous vous en supplions : soyez réconciliés avec Dieu. » 2 Corinthiens 5.20
Une fois de plus il ne s’agit pas des hommes, mais de Dieu qui envoie ces hommes et qui confirme par Sa puissance Sa parole qu’ils annoncent. La première Eglise croyait que c’était Dieu qui parlait, c’est pourquoi la Parole impactait leur vie ainsi que celle de ceux qui les écoutaient.

Comme cette dame aux pertes de sang chaque croyant qui s'approche de Dieu doit croire que Dieu va renouveler son zèle, l'encourager et le libérer de ses fardeaux, par Sa parole. A l’exemple d’Israël qui désirait la manne, l’enfant qui s’approche de son Père doit croire que celui-ci va lui communiquer pour sa vie une parole vivante et fraîche, des choses jamais vues ou entendues qu’il tient en réserve pour lui. Venu faible, il repartira fortifié et revigoré. Le croyant doit s'approcher de Dieu en s'attendant à Dieu ! Il doit œuvrer pour Dieu à s’attendant à Dieu !
Croyons que Dieu est là, et comme nos pères, avec Lui nous verrons et ferons des exploits.