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In Christ Our Hope

L'esprit de la prière

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Debout, allongé, les bras levés et surtout la voix qui porte, le chrétien s’est défini un modèle de prière qu’il estime conforme aux saintes exigences. Toute prière qui sort de ce contexte, est selon lui, une prière que Dieu n’agrée pas. Or tel ce pharisien qui dans Luc 18.9-14 a multiplié devant Dieu des paroles mielleuses mais sans consistance, il est possible de venir dans l’atmosphère divine pour prier mais en ressortir sans pour autant avoir prié. Un facteur clé se trouve dans l’esprit de la prière, dont un bel exemple nous est donné à travers la confrontation entre Elie et les prophètes de Baal.

Elie demande aux prophètes d’apporter deux taureaux. Ils choisissent le leur, le découpent en morceaux et en disposent sur le bois, pour l’holocauste. Elie fait de même avec le sien. Les prophètes de Baal invoquent leur dieu, et Elie invoque l’Eternel. Sera reconnu comme Dieu celui qui répondra par le feu et consumera l’holocauste.

Cette histoire nous présente deux types de prière. La première est une prière sans substance, qui met l’accent sur les choses physiques. C’est la prière des prophètes de Baal. En effet, ils sautaient autour de l’autel qu’ils avaient dressé. (1 Rois 18.26)  Devant le silence face à leur prière, ils sont allés plus loin en « intensité » : « Les prophètes crièrent à tue-tête et se firent, selon leur coutume, des incisions dans la peau à coups d'épées et de lances jusqu'à ce que le sang ruisselle sur leur corps. »
(1 Rois 18.28)

Cette prière sans substance met l’accent sur le sensationnel. C’est une prière vide qui, loin d’être motivée par le Saint-Esprit, est simplement motivée par la chair. Le second type de prière par contre est une prière faite dans un esprit différent.

« Le prophète Élie s'approcha de l'autel et pria : Éternel, Dieu d'Abraham, d'Isaac et d'Israël, que l'on sache aujourd'hui que c'est toi qui es Dieu en Israël, que je suis ton serviteur et que j'ai fait tout cela sur ton ordre !

Réponds-moi, Éternel, réponds-moi, afin que ce peuple sache que c'est toi, Éternel, qui es le vrai Dieu, et que c'est toi qui veux ramener leurs cœurs à toi comme autrefois. »
(1 Rois 18.36-37)

On voit dans cette prière quelque chose qui n’était pas présent dans la précédente : la crainte révérencieuse devant la magnificence de Celui à qui la prière est adressée, et l’humiliation de celui qui prie. Une telle prière, si elle ne lacère pas le corps de son auteur, lacère bien les cieux pour atteindre celui à qui elle est adressée. Et Dieu répondit en envoyant son feu, qui consuma l’holocauste, glorifiant son nom au milieu des impies.


Si les prophètes de Baal ont péri par l’épée, nous avons toutefois beaucoup de leurs disciples dans nos églises. Ils ont fait de la prière un lieu de cirque et de sensations fortes, une pièce de théâtre. Or Christ nous a appris ce qu’est réellement la prière : la parole d’un pécheur sauvé par grâce adressée à son Père dans l’humilité. Une parole exempte de fourberie et d’exubérance. Voilà la prière que Dieu agrée, par le Saint-Esprit, et qu’il agréera toujours.

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